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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 00:04

si loin. et pourtant si proche. pleine de chats. d'afrique aussi. vide de manque. à construire pour ne pas se perdre. alors sur les réseaux chercher l'autre pour se chercher soi même. et puis l'un, et puis l'autre. et des photos qui filent à toute vitesse. et des paroles douces mais lointaines. et l'envie encore là mais faut pas, pour pas déranger, car on connaît pas. et toujours la même chose en fait. alors aller au jardin, avec les chats qui tournoient et ronronnent, se mettre dans l'herbe et penser à l'ailleurs. envoyer des messages dans la grande ville. mais pourquoi ? car lorsqu'elle tourne les yeux au ciel, lorsque les herbes montent si haut tout autour d'elle que le ciel devient herbe, elle se sent aspirée là haut, portée par cet oiseau d'azur, si haut qu'elle aimerait voler à ses cotés... oui, emmènes moi sur tes plumes, pour partir si loin danser la mazurka sur mon tapis d'herbe...

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:54

il n'y en avait qu'une seule. il le savait, et c'était elle. il voyait ses yeux sur l'écran, derrière les lettres, derrières les mots. en fait il écrivait pour elle. mais au vu de tous, car sa relation secrète devait être publique. publique pour être noyée, pour disparaître dans la masse, dans la nasse de la toile si grande. lorsqu'elle arrivait, toute de hauteur, si majestueuse auprès des nuages, il découpait ses manuscrits et lui envoyait des pétales de texte. elle ne baissait pas le regard, mais passait sans bruit. ses pieds frôlaient les lettres, les caressaient. ils étaient si blancs. les lettres s'accrochaient et montaient le long des jambes, à lui couvrir le corps, à atteindre jusqu'à ses joues... ses yeux. et la elle baissa son regard et l'aperçut. il était si petit. mais il grandissait si vite... maintenant à sa hauteur, dans les nuages, tête contre tête, au fond des yeux...

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:46

elles tournoyaient autour de lui. yeux bleux, yeux verts, yeux noirs. au fond des siens. si profond qu'au fond de lui, en lui. à tourner autour et en lui. elles venaient, pleines de bras et de sourires, le faisaient virevolter et repartaient, un peu comme des évanescences, comme des lueurs furtives. alors les yeux fermés, elles revenaient et dansaient à nouveau dans sa tête, dans son corps...

il le savait maintenant, les anges existaient. ils s'incarnaient parfois, tout en robes et mouvements, tout en regards et bras enlaçants. ce n'était plus de la danse mais de la vie, du sang, des pulsions, et les rythmes des musiques tonnaient dans son crâne. les notes sautaient et dansaient aussi. elles le possédaient, l'ensorcelaient, et l'animaient.

... et puis... tout doucement... on enlevait les voiles, on baissait les drapeaux des pays lointains, on rangeait les méditations partout sur les murs... la musique elle même s'endormait, les musiciens abaissaient leurs instruments... vers le sommeil doucement. et la nuit se leva, parcouru la salle, enveloppa les têtes de son long turban...

mais dans sa tête toujours un ange qui tournoyait...

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 22:01

il n'est pas d'écriture sans enfermement. il faut se barricader, fermer la porte, les volets, tirer les rideaux, interdir à tous et toutes de s'approcher pour violer le papier, le griffer, le mordre, le bouffer, le saigner, pour y inscrire toute la puissance de sa rage. c'est un combat, une lutte, un pugilat. et puis longtemps, car le sang met du temps à perler. il faut s'ouvrir les veines, s'envelopper de papier, qui s'imprègne lentement et devient suaire, pour le reste des temps. 

et des années plus tard, ouvrir le livre et voir du sang couler sur ses mains...

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 21:25

elle était insaisissable, toujours à s'échapper de ses bras, de ses fers, de ses yeux. alors qu'il approchait à petit pas feutrés pour la surprendre, il se jetait sur elle, la coinçait au sol, la serrais de ses jambes, de ses joues, et l'enveloppait de toute son ardeur. alors elle laissait là son corps et s'échappait par ses yeux, en attendant qu'il se calme... et lorsqu'il la sentait partie, lorsqu'il avait le sentiment qu'il ne dominait plus qu'un morceau de viande abandonné entre ses bras, il pleurait afin de l'arroser, afin que la vie repousse en elle.

et puis un jour il attacha ses bras, ses pieds, et fermait ses yeux avant d'apparaître devant elle. et tout en étonnement, alors qu'elle s'apprêtait à fuir, elle le vit là, toute en puissance contrainte, à s'abandonner pour l'atteindre. elle s'approcha doucement. il sentit sa chaleur l'envelopper, il sentit son regard le caresser, il sentit les vibrations de ses paupières, ses joues qui rougissaient, jusqu'aux plus petits détails de son corps qui s'ouvraient... et c'est ainsi, dans l'absence de prise, qu'il l'aima autrement.

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 21:02

ne pas avoir à échanger avec toi sur le sujet. bien sur. pour te rejeter encore et toujours. pour te faire payer encore et encore, te montrer que non, je n'entrerai pas dans la séduction de tes yeux... pour rester sur mes certitudes, sur mes fantasmes...

l'échange de regard, de parole, de tendresse aussi. c'est ce qui habite une relation, c'est ce qui habite un corps, c'est ce qui fait que, jusque dans les plis des draps, se cache un partage réussi. et lorsque cet échange est absent, tout se dessèche, les lits sont raides, les corps durs, les chambres sombres. elle est là la vérité, dans le partage en lumière, dans la réception de l'autre, dans l'abandon de ses grands schémas mentaux.

il est des chemins que l'on prend, balisés, simples, qui se révèlent être des chemins de Damas. on chemine calmement, on s'éloigne du point de départ, on l'oublie, et là, brutalement on s'arrête. on ne peut plus avancer. figé. on tombe. la destination n'est plus claire, la lumière aveuglante. et l'on est conduit par une main, par un regard, qui était déjà là mais que l'on n'avait pas vu. il nous apparaît, se révèle. il nous dit que l'humain est changeant, qu'il faut l'aimer quoi qu'il arrive, mais jamais le rejeter, au risque de s'y perdre. que le visage, le regard, l'échange avec l'autre est le bien le plus précieux.

je suis tombé. je dois me relever, je dois poursuivre le chemin en aveugle, à la recherche de la main qui guidera...

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 01:23

la liberté était immense car il ne portait plus. plus la vie des autres, plus les modèles qu'il se construisait pour les comprendre, plus les destins tracés par ses parents, plus les annonces malheureuses. alors partout en action, à sauter de toutes parts, à danser avec la vie qui revenait. sa compagne était la mort, joyeuse et passionnée. sans elle, rien n'était, rien n'était beau ni désirable, car elle éclairait de sa lumière noire les éclats de vie.

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 23:44

quand elle s'approchait, il partait. quand il s'approchait, elle partait. amours impossibles, depuis longtemps... pas de deux douloureux.

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 23:42

il regardait par la fenêtre. elle était toute colorée. une ouverture sur le monde. et animée en plus. il avait envie d'y sauter parfois. quand il le faisait, il déployait ses ailes et s'envolait loin, très loin.

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 00:40

La marée montait. Le banc de sable, si chaud, si beau, si doux, maintenant île au milieu de l’eau. Une belle île, qui se rapetissait, toute petite. Et puis de l’eau aux pieds. Mais chaude. Et aux genoux. Au ventre. A la bouch…

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