Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher

Archives

13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 22:55
au seuil de la nuit. un livre blanc posé sur un champ. des bruits de la ville tout autour parsemés. que ne vis tu au sein de ce peuple des sables pour qui la palabre est au coeur de la vie ? de loin en loin, caressés par les vents chauds des déserts inspirés, les ermites de pierres louent le soleil sans entraves. fils des pierres humaines qui couvrent les coeurs des enfants des villes, ils sont partis un jour de pluie. un jour gris où les mères sans mamelles, alitées d'écrans et fatiguées de vie, baissaient le regard sur leur fils sereins. le grand signe ne vous a pas convaincu et l'appel du sable en vos poumons est né. parti à la conquête des idées, vous finissez égarés en contemplateurs illuminés.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 22:54
tu es là, au soir écartelé par ces pensées vagabondes aux soleils aérés. une carte du monde devant toi. tant d'espace où marcher, tant d'espace où plonger ! qu'as tu appris aujourd'hui ? n'as tu pas, à ton habitude débonnaire reproduit l'avant veille et la veille ? je me lèverai demain, droit et pur, couvert de cette conviction enfantine du héros qui s'avance. au coucher du soleil, l'armure déposée laisse choir un corps désabusé.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 22:37
il va arriver ce grand jour où l'on enterre les petits. un jour en blanc de bonheur où le sourire anime ce visage tant désiré. toi, la seule femme à jamais pure, tu te livre telle une immondice à ce monde d'homme où le sexe est érigé en maître péremptoire. une cérémonie en noir et blanc où le musicien assassin accompagne la vierge à l'autel. l'exécution sera publique. une lente remontée. un homme dans la foule, une arme à la main, une arme dans la bouche. il tire. il n'est plus. sept ans d'amours imaginaire. sept ans d'amour solitaire où il  n'y avait personne. personne.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 22:24

une lettre du passé, une lettre entourée d'amour où les lettres enlacent. une lettre habitée par cet étranger jalousé. une gentille lettre qui dit des méchancetés. une lettre que je hais. une lettre attendue depuis des années. une lettre de réconciliation qui ne se nomme pas. une lettre qui clarifie les rapports aux femmes. une lettre de l'enfance où l'enfant n'est plus. ce sont les années lycée qui reviennent avec leurs interrogations, leurs troubles et cette incertitude des sentiments. tu étais pour moi cette habitante de l'imaginaire que la pensée amoureuse tisse d'elle même. premier Amour qui ne nous quitte plus, tu m'annonces ton entrée irrésistible dans ce monde si commun. ne crois pas devenir quelconque avec cette lettre faussement banale. je sais maintenant que ces grands yeux bleus ne se levaient pas sur le visage désiré ; que ces belles dents n'épanouissaient pas le visage amoureux... illusion d'enfant qui se termine dans une lettre sans nom... adieu.

Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:53
encore au bout du monde. j'y vois ces termitières géantes, ces nombreux palmiers, un bras de mer qui bruit de vie et ces arbres ensorceleurs qui étranglent les arbres. la nuit tombe, lentement. de la forêt de palmiers s'élèvent les jeux des enfants. un calme infini. seul les toubabs parlent fort aux pieds des fromagers. apaisé. déstressé. métro, ennui, vous êtes bien loin dans ces mondes européens qui se cherchent. même ici, où l'europe n'est plus, Elle est présente, la grande habitante de cette âme en voyage... un zèbre passe, un homme s'arrête et discute. simplicité des rapports. Les calculs sont bannis de cette enceinte où les dieux ont détournés les regards. la nuit tombe et le repas appelle les ventres vagabonds.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:41
des idées de meurtres sous des soleils noirs entravés de mort. tes sourires difficiles découvrent des dents d'envie. le regard bleu profond des soucis lointains témoigne des ravages intérieurs.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:39
vous lisez ces quelques lignes de l'oeil étonné du connaisseur dérangé. eh oui, la phrase est folle et la raison absente. ne cherchez pas de vos yeux grillagés l'exégèse d'un texte sans trame. écoutez plutôt le bruit des pages aux mains d'enfants. chaque mot est un départ vers ces pays lointains où la raison avorte et le rêve s'envole. arrimé à vos certitudes d'adultes, vous ne voyez que le sol poussiéreux de vos ennuis quotidiens. et pourtant, au détour de chaque mot, à la source de chaque phrase se révèle la rose endormie de votre enfance évanouie.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:32
toute relation humaine s'inscrit dans un jeu d'alliance et de diplomatie. je suis ton ami, tu es le mien. soutien mutuel. au grand jeu des luttes sociales, les batailles dans les salons se livrent. traquer la connaissance, l'utiliser comme instrument de domination. sourire et jouer de gentillesse pour conquérir les hommes. la politique est là, qui ouvre la porte sur les champs d'honneur des salons Parisiens. grande dame des esprits pervers, tu as séduit ces hommes aux idéaux sans travers. le pouvoir est là, véritable mât de cocagne des ambitions déployées. représentant du peuple, je suis le gardien craint de ces idées sombres qui ornent nos cités. vous me dites cupide et je me sais intègre, assailli de vertus et parsemé de gloire. devant moi se trace le chemin qui mène au panthéon de mon destin.
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:23
une danse de femme bleue en casamance. tu as goûté ces lointaines huîtres aux marches des palétuviers. même la nuit enserre ces palmiers bariolés de l'orange des noix. une impression de fête au soir des herbes tombantes. acculé à la case d'argent les femmes intrépides attendent l'heure de la naissance. le rythme monte. une danse claque, arrimée de sang, entichée de paille, coloriée de vie, animé de vin, attaché sans sein, caressé de main, au son des tambours. puis, rapide : pieds vites, pas furtifs, en transe, sautillant, endiablé, je me jette, dans la danse, dans les femmes, accolé, dévoyé, pianoté, éjecté... c'est le temps de la douceur, et des larmes qui s'essuient, car la nuit des femmes bleues, au soleil s'envolera. je ne suis pas de ces hommes, au tout petit matin parti, qui reviennent en terre des Hommes, sans parfum bleu de casamance...
Partager cet article
Repost0
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:17
relation sociale et travail de groupe. tu ouvres les yeux et cherche en moi cet être affectif. l'esprit n'est plus là et ton humanité ne compte pas. tu es fonction. le lien de travail est ce lien sacré qui n'admet pas d'humain. ne regarde pas en moi l'ami potentiel. harnaché de certitude et sous l'égide du diplôme, je suis le bouclier serein des sciences froides, où l'homme n'est plus. l'amour est parti loin sur ces flots incertains, traversés de brumes et endiablés de corps. je suis l'esprit pur qui ordonne les chaos affectifs. tu te crois sain et tu n'es rien. tu ne te sais pas prisonnier de la raison puissante. elle tisse lentement autour de chacun ses filets droits et invisibles pour bannir ce mot qui ne se prononce plus : liberté.
Partager cet article
Repost0