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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 00:07

La pluie griffait la vitre du train. A toute vitesse. Pour foncer ailleurs, bien loin du quotidien. Mais il était là pourtant tout les jours, partout, même à toute allure, même dans les nuages… les gouttes s’écoulaient, lentement, en le regardant. Et les cris revenaient dans sa tête, toujours les mêmes, comme un rêve éveillé. Des voix, qui lui disaient des choses. Et puis des images, des cauchemars en pleins jours. Alors panique, envie de sauter, mais la fenêtre scellée, alors vite la pilule, et il l’avalait ; et puis les voix partaient au loin, les images aussi, et seules les griffes d’eau là, tout autour,  l’enlacer, et puis le calme, si grand que la plaine toute petite, minuscule. Alors il reprenait son esprit, ou plutôt un de ses états d’esprit. Il devait accomplir sa mission, et tout de raison habillé, il se préparait pour la rencontre. Les comptes n’étaient pas bons, il devait leurs dire, leurs fixer de nouveaux objectifs, et puis ils connaissaient les conséquences. La liste à donner, avec des noms. Obligatoire. Il fallait bien en supprimer. Pour les comptes. Pour l’équilibre. Sinon la mort de tous. Alors l’entreprise était en haut de la falaise. Souvent ceux de la liste préféraient passer par la fenêtre, plutôt que par la porte. Car quand c’est fini, c’est fini, inutile d’insister. Et ils n’entendaient plus parler d’eux, à part ce cris au départ, puis plus rien. Et les comptes à l’équilibre, il repartait. Il était pris par la raison, au service de sa volonté, pour le bien de la boite, tout en justification interne des choix. Il fallait trancher, pour le bien du plus grand nombre, et blabla… et souvent il en arrivait à se persuader lui-même. 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 23:14

dur. le regard droit. la certitude de la raison. pas de discussion. on impose. on pense avoir raison. toute la logique du chef. dans l'action. pas le temps de discuter. le temps c'est de l'argent. et on fonce. droit dans la logique. droit dans le virtuel. et on voit pas, à droite et à gauche, que les modifications que l'on génère entrainent des effets non prévus. que de tous cotés les choses changent. alors on continue, pour ne pas se déjuger, car on doit montrer sa force. et puis vite partir, avant que les choses ne soient plus gérables, aller ailleurs, vers une externalité lointaine, et recommencer, encore et encore....

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 17:32

la recherche de l'unité, recherche vaine de la fusion avec sa mère.

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 17:27

Méditer, c'est habiller son âme. préparer sa journée. ne pas sortir l'esprit nu devant la vie...

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 17:21

La séduction comme un appel. Souvent un appel au secours...

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 14:38

Les murs autour de lui s’écroulaient. Lentement. Dans un bruit si silencieux que les oiseaux s’envolaient tout autour, un peu comme si les effondrements sans vacarmes annonçaient un danger futur. Avec cette chute, c’était tout son monde qui tombait, rebondissait, se fracassait, en millions de particules, si petites qu’il ne les voyait plus. De la poussière. Ses photos, les objets du quotidien, qui maintenant partaient aux vents pour retomber un peu plus loin, comme un fin duvet, en légère couche de son passé. Et les animaux passaient, doucement, à leurs fines pattes accrochées les particules de poussières, qui allaient polliniser les arbres, les insectes, les âmes… et puis le vent se lève et revient en bourrasque, et il hume cet air chargé des odeurs du passé. Et tout lui revient, si puissant, si dense, qu’il en oublie de respirer, tombe et devient poussière, se mêle au nuage et repart dans le vent.

 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 22:23

un regard bizarre. alors il l’avait poussé devant la grosse machine. un peu de bruit. et il est parti. parce que peur. un peu. peut être pas bien en fait. mais un regard méchant. sûrement. alors la police partout, qui sonne si fort. et des vidéos. de protection, non, pas de surveillance, de protection contre lui-même. et son visage partout bien clair, et son corps, qui pousse ce gros, si fort, si loin, et le choc, si fort, si lointain. alors les menottes, les cris, alors que les yeux méchants, il les avait vu, forts, lourds, et si méchants, et ces voix si fortes, pour le défendre, se protéger. chacun pour soi, alors il l’avait fait pour lui.

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 22:00

il l’avait laissée partir. s’évanouir plutôt. mais peut être n’avait elle jamais été là. un peu comme le reste sans doute. une impression toujours étonnante d’absence d’adhésion. une étrangeté première. alors quand dans la brume il voyait encore un peu son contour, il pensait plutôt à d’autres formes, qui allaient et venaient. il n’avait pas prévu d’être seul ce soir. mais il l’était. encore une fois. une fois de plus. ce n’était pas bien grave, ce n’était que la vie. toujours elle, si prévisible finalement. s’aurait pu être des soldats, aux baïonnettes éclatantes, au rouge ondoyant, s’aurait pu être la vague, si grosse de corps, la flamme au kérosène si entêtant. non. ce n’était rien de plus qu’une lourde absence…

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 17:37

tu es quelqu'un de bien. ces mots résonnaient encore doucement, car il ne savait pas ce que cela voulait dire. mais pourquoi une telle phrase sortait elle de sa bouche ? car ils avaient passé une belle après midi ensemble ? et que du don de ce temps partagé elle le remerciait par une phrase gratifiante ? mais la stupeur venait aussi de ce mot maintenant étranger, car ceux qu'il entendait au travail étaient tout autre. c'était plutôt performant, efficace, leader, et autre musique d'entreprise qui le baignait certains jours. c'étaient aussi des étiquettes dites pour flatter auxquelles il s'était habitué au fil du temps, un peu comme dans un brouillard sémantique qui nous entoure lorsque le portail d'entrée était franchi. et puis le soir seul, c'étaient les infos qui l'entouraient, avec son univers de morts, attaques, chômage... un autre brouillard en fait, auquel on s'habituait aussi. alors de cette phrase surgissait tout un monde oublié, un tas de copains maintenant disparus. c'était le mot gentil qui repointait de son nez, un peu timide, car c'était miracle s'il avait survécu... mais chut, caché au fond de lui, en réfugié profond, en reclus, car ce ne sont plus des choses que l'on avoue, même sous la torture, sous peine d'être exclus du brouillard habituel de l'entreprise, car c'était en fait faiblesse révéler, et les grands inquisiteurs libéraux étaient là, à traquer les faux convertis. il avait assisté un jour à l'apparition incongrue du mot gentil, ou peut être même serviable, prononcé par un cadre lors d'une de ces messes à la gloire de la stratégie d'entreprise. mais prononcé vite, très rapidement, un lapsus en fait. mais trop révélateur. les regards s'étaient tournés, les hommes levés, et le brouillard devenait plus dense, si lourd que l'orateur sentait maintenant les grêlons frapper son corps, sa langue, jusqu'à ce que le mot gise sur l'estrade, agonisant... alors le soir, pour ne plus revoir ces souvenirs remonter, il se défoulait sur le premier clavier venu pour s'en libérer, les foutre dans une belle fenêtre informatique, et la fermer bien vite, la balancer bien loin sur des écrans distants, en gros les envoyer en exil, au soulagement de ne plus les entendre...

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 18:03

la mer aime la lune. elle la suit, un peu partout ou elle va. alors, quand elle décide, les nuits noires, de s’échapper des hommes et de partir un peu dans la galaxie, la mer la poursuit et la couvre de son manteau bleu, la réchauffe de ses coraux blancs, et l’illumine de poissons tropicaux. c’est la parade au milieu des planètes, à se faire plus belle que les autres, à danser parmi les gentils neutrinos et la douce matière noire… et, avant que le soleil ne revienne pour gronder de ses rayons durs, pour lui rendre encore cette couleur blafarde qui fait fuir tant de météores amants, elle s’admire une dernière fois, couleur saphir…

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