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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 21:32

parfois des envies d'adios amigos. a chao, je quitte la scène, je déménage, je pars en laissant tout derrière moi, les portes grandes ouvertes, aux vents battants. je laisse le vide, se remplir de souffles lointains, sans me retourner, aux larmes absentes, aux sentiments délaissés, dans la poussière d'un passé inexistant...

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 21:11

la mère était partie. en haut de la maison, dans le grenier. à ouvrir le coffre du passé, à feuilleter les photos des morts, et les serrer contre soi, pour essayer de leur communiquer un peu de chaleur, pour les ramener un peu, ici, aux rires disparus, à la mémoire encore vivante, et sentir à nouveau les odeurs du passés qui s'échappent... lentement... du coffre aux souvenirs brulants... et les flammes qui naissent, de ces étreintes diverses, et les flammes qui dansent dans le grenier du passé. et la mère qui virevolte dans le feu accueillant, et s'élève au ciel, dans les bras du toit incandescent...

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 20:58

au fond de l'océan, dans les courants, aux grands requins qui me frolent et m'entourent, lentement, puis repartent vers des eaux plus légères... au sentiment d'une lourdeur qui me coule, aux fonds des mers, au fond de moi, en absence cosmique de toute trace humaine, aussi loin des hommes que de toute lumière, dans le froid des eaux, qui m'enlacent, et m'étreignent, aux portes d'un monde nouveau que je cherche... depuis si lontemps. alors détacher ses bouteilles, et les voir s'enfoncer dans le noir des abysses, et ressentir une liberté si puissante, que l'eau en soi, en partout... et ne plus respirer pour entrer dans le désir des limbes...

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 14:00

dans la nuit éblouissante des rivages de californie. à regarder passer la vie, à regarder passer les autres, les couples se former, se défaire, s'attirer, s'envoler... et dans sa voiture, éternellement regarder, étonné, la vie se déployer... et se sentir si étranger, si étrange, derrière ses vitres, enfermé en soi, si loin des femmes, aux lèvres lointaines, aux regards absents. alors un jour, se lever et rejoindre l'armée des solitaires, l'immense et grandissante cohorte des bannis, aux fusils éclatants de vengeance, aux iles ensanglantées, aux théories complexes... et sortir enfin, pour tirer, pour abattre, pour rameuter à soi le plus grand nombre, pour chanter enfin, avec les morts, le chant des solitudes...

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 22:22

je t'avais confié le petit garçon, depuis si longtemps en moi... tu le serrais dans tes bras. tu le choyais. et, au creux de tes bras, il sentait enfin la chaleur si lointaine maintenant... et je vous regardais, si beaux, aux yeux si grands, en noyade mutuelle... et j'étais bien... 

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 21:20

un arbre de solitude, qui pousse en soi... qui devient foret. et du fond des racines, une voix qui grandit. vers le ciel. qui vibre dans les vents, d'une profondeur abyssale... protectrice et forte, aux basses des ténors, aux harmonies divines... et les arbres dansent, doucement, puis plus fortement, et la solitude des troncs, au son des voix, en vibrations cosmiques, s'unissent en ballets furieux, en couples soudain... et de cette rage, des étincelles, des flammes, et la forêt entière qui brûle de vie, qui danse sur les cendres... des solitudes consumées...

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 22:22

c'était le soir, chez moi. quand seul, face à moi même. il arrivait. parfois. ce vide du loin. sous de multiples visages, parfois lumineux, plein, joyeux. parfois un néant, une sensation de coupure de tous les liens aux autres, d'isolement total... ce sentiment qu'on peut s'évaporer là, maintenant, comme si on n'avait jamais existé, sans plus une trace...

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 21:58

c'est le temps où le gris descend sur la ville. dans les maisons, les voitures et les coeurs. le temps humide où il fait froid. sans soleil et sans chaleur. on regarde par terre, sur ces beaux trottoirs luisants. ses pieds qui avancent et suivent les yeux qui se faufilent... et les femmes dans les foyers humides, au fond de leurs coeurs refermés. j'ouvre la porte. je donne à manger au chat. qui va vite se recoucher, en boule, pour se tenir chaud. et qui dort et dort encore, en préparation de la longue nuit de sommeil. alors s'allonger aussi. fermer les yeux pour quitter la ville, ouvrir son âme à la couleur des rêves, et la lumière qui monte, des îles du passé, aux chants d'oiseaux bariolés. et s'envoler loin...

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 10:01

elles étaient belles, les unes et les autres. elles aimaient, chacune à leurs manières. et je les voyais, derrière mes yeux lointains, du fond de moi, aux antipodes de leurs présences... je leurs laissais mon corps, car elles le désiraient, je leur prêtais mon âme, car elles l'écoutaient, je leurs ouvrais les textes en pature aux yeux affamés, pour qu'elles s'abreuvent dans leurs longs chemins de solitude... une simple halte rafraichissante, juste assez pour se voir dans l'eau claire, se relever et repartir, en gardant au fond d'elles la présence des solitaires en quête d'oasis ... 

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 21:26

elle était venue. du fond du temps. du fond de son enfance. blessée. et, au fond de ses yeux je reconnus le garçon que je fus. elle se blottit contre moi. au fond de moi. au plus proche du garçon qui l'attendait... depuis si longtemps... je la soignais. je me soignais. en fusion totale. et un jour, elle se leva. au fond de moi. elle déploya ses grandes ailes, toutes de couleurs bariolées... si grandes qu'elles sortaient de moi, couvraient la maison, le jardin, la ville, toute en puissance éternelle. et j'étais petit, tout petit devant son envol au firmament. et je restais là à la voir s'éloigner, si loin. je m'assis. le soleil se couchait. je serai désormais seul...

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