toujours vivant. pour se punir. car il était si simple d'en finir. tellement d'occasions. mais non, lutter, rester à respirer ici, car il était si simple de rejoindre son fils, qu'il avait porté dans ses bras, tout de sang, d'une belle couleur si rouge, que les traces partout, à suivre si simplement. à courir vers le médecin, encore des éclats de verre dans les mains, encore des bouts de l'autre, là, dans son combat à exploser tous autour. et puis pas assez vite, alors le médecin, trop tard, pas possible, alors voir le corps là, qui ne bouge plus, un bout d'enfer et de fer sur cette terre. alors vivre, encore et toujours, à en crever, respirer tous les jours pour vivre l'enfer encore et encore. aller dans le métro, suivre les gars bizarres, rester près des paquets abandonnés, dans l'espoir que lui aussi, dans la fumée brutale, dans les cris tout autour s'envoler par les bouches d'évacuations. mais non, jamais, et toujours ces voix en lui qui lui gueulent de continuer, comme une rédemption. faire de la terre le plus bel enfer qui soit.