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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 23:11
elle, toute en longueur. les yeux au ciel, les cheveux dans le vent du nord, parcourue du sable des dunes sauvages. caressée de désir, enlacée par les herbes sauvages… du fond de l’enfance, en observation de ceux dont elle vient, en volonté de prendre son père pour le sortir du désamour maternel… et depuis, sauver les hommes de leur tristesse profonde, les écouter parler des femmes, en oubliant qu’elle en est elle-même une… alors au fond des livres à la recherche des schémas qui se bâtissent dans les têtes, au fond des âmes, en lecture de la gentillesse de l’observateur de Vienne, de l’analyste de la psychée… et puis ensuite partout sur le monde porter son regard bienveillant, accourir aux téléphones amis qui demandent de l’aide, récolter les larmes au fond de soi, devenir un grand lac intérieur, et se dire que oui, un jour, il viendra celui qui la videra de cette matière noire, celui qui l’aimera comme elle aime les autres, tout les autres… oui un jour il sera là, le grand amour, avec un grand A, un très grand A, si grand qu’on a envie de s’y blottir, de s’y loger, qu’on s’y sent protégée à son abris… et l’hiver vint, et les feuilles tombent, et les lettres s’envolent, le A dégringole, le R prend son envol… et du grand amour ne reste plus que du mou… car c’est le destin des hommes et des femmes : une illusion éphémère les rapproche, un aveuglement les encercle, ils perçoivent l’éternité aveuglante, ils fondent l’un en l’autre… et doucement l’étreinte se fait moins forte, les feuilles mortes s’insèrent entre eux, le quotidien les gratte, et l’hiver vient… violence des feuilles mortes…
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