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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 23:03
elles ne comprenaient plus. pourquoi partaient ils tous ? où allaient ils ? elles avaient mis des siècles à les sélectionner, à les ramener à la maison, à en faire des gentils, pleins de câlins pour les enfants, tout en bisous et travaux ménagers… et puis ils étaient devenus ennuyeux, fatigants, prévisibles… alors elles rêvaient d’autre choses, de types rigolos, attentionnés, rigolards, qui les emmèneraient, oui, là bas, au-delà du quotidien, en dehors des frontières de leurs corps, qui les embraseraient de leurs forces… alors, dans les forêts profondes, se réunissaient les hommes, qui palabraient et discutaient… et que faire pour leur plaire maintenant que gentil que nenni on en veut plus, que pas plus qu’une crotte ça ne vaut ? alors un jour un espion dans les soupirs d’une femme recueilli leurs secrets espoirs. des drôles, des marrants, du rêve qu’il fallait maintenant leur amener, et plus parler du quotidien car y en a marre des couches et des marmots, c’est bon on a déjà donné… alors dans la grande forêt on entendait des rires, des architectes de rêve, des constructeurs d’histoires, des bâtisseurs de monde. et on servait à chacun son lot, qu’il irait distribuer à sa belle dans la grande ville, pour vite revenir s’abreuver auprès de ses potes, car il faut quand même recharger les batteries et les idées, et puis, le rêve, ça ne dure qu’un petit peu, faut pas trop rester, sinon ça retombe, comme un soufflet, comme la lourde réalité qui nous ramène sans cesse la face dans la terre… et dans la ville des femmes, on voyait aller et venir les maris, partir soudainement vers des destinations lointaines, dans des bois sacrés, aux odeurs de force, aux sources des hommes…
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