Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher

Archives

14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 17:16

tristesse de l’élevage. une poussette devant soi. qu’on pousse, sans savoir pourquoi, jusqu’au bout de ses besoins biologiques. non, pas libre, mais attaché, par une chaîne aux affects si lourds, aux regards si prenants. liberté dans la transmission ou attache si profonde que le lien semble parfois si pesant ? nourrir, chérir, aimer, mais seul au monde, dans le vide d’autrui, toujours si loin aux regards demandeurs. bâtir une masculinité qui ne se sait plus, sans base, sapée par des années d’enfances aux bras si puissants et si doux, bercé et balancé, si vite, si choyé, que la respiration en était difficile, et à peine audible le monde de l’extérieur… puis un jour la parole a émergée, du monde du silence, du monde de l’indicible… pas des mots, à peine des sons, qui s’élèvent et libèrent, qui séparent et construisent. la parole comme outil de séparation et de construction de soi, comme peau affirmée de sa présence aux autres.

Partager cet article
Repost0

commentaires